Créée en 2016, la chaire de biosécurité aviaire rassemble les forces de recherche et de formation en virologie, épidémiologie et pathologie aviaires autour d’un objectif commun : Produire et diffuser des informations scientifiques et pratiques permettant d’améliorer la santé aviaire et en particulier la maîtrise de l’influenza aviaire.
La biosécurité : un enjeu majeur pour les filières avicoles
La biosécurité peut se définir comme l’ensemble des mesures destinées à protéger une population animale, l’homme et l’environnement des agents infectieux transmissibles. Au-delà de ces principes, l’observance des mesures de biosécurité en élevage, c’est à dire la mise en œuvre effective des recommandations, constitue un véritable enjeu. Dans le paysage international, l’aviculture française se distingue par la très grande diversité des espèces et l’importance des filières sous signes de qualité. Ces productions originales sont particulièrement représentées dans le grand Sud-Ouest.
Les élevages de palmipèdes, dans ce contexte territorial, sont exposés à des risques sanitaires très spécifiques.L’émergence d’influenza aviaire à virus H5 hautement pathogènes (VIAHP), qui a débuté en novembre 2015, pose des questions sur :
- les pratiques de biosécurité dans les élevages et lors des transports de volailles,
- les risques sanitaires spécifiques aux élevages de palmipèdes,
- le rôle épidémiologique éventuel de l’avifaune sauvage et des élevages non commerciaux (basse-cours).
Plus largement, cette crise impose un changement de paradigme sur la maîtrise sanitaire de la production des palmipèdes, pour sécuriser durablement cette filière et plus largement, le statut sanitaire de l’aviculture française.
Dans ce contexte, l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) porte une action d’appui scientifique et pédagogique en biosécurité aviaire, sous forme d’une « chaire », en s’appuyant sur le partenariat avec les pouvoirs publics, nationaux et locaux, et les organisations professionnelles.
L’objectif de la chaire de biosécurité aviaire est de contribuer à la formation et la recherche en biosécurité en aviculture, en intégrant les interactions sanitaires avec les basse-cours et l’avifaune sauvage. Toutes les espèces avicoles sont concernées, mais une attention particulière sera portée aux palmipèdes en raison de leur rôle central dans l’épidémiologie de l’influenza aviaire.
L’axe prioritaire du projet est l’étude des leviers permettant de concilier la recherche du meilleur statut sanitaire et la préservation des modes de production très représentés dans le Sud-Ouest (plein air, diversité des espèces, unités de petite taille).
Ce projet se positionne en stricte cohérence avec la politique sanitaire nationale.
Un programme d’enseignement et de recherche complet
Un fonctionnement fondé sur la mobilisation des compétences et la co-construction des actions avec les partenaires
- Co-construction avec les partenaires des actions à mener en formation et recherche, autour d’enjeux partagés. Ces actions seront ensuite réalisées dans les unités d’enseignement ou de recherche appropriées.
- Collaboration stratégique avec la Faculté de Médecine Vétérinaire de St-Hyacinthe, Université de Montréal, Québec. L’interlocuteur scientifique sera le professeur Jean-Pierre Vaillancourt. Au cours de la période de fonctionnement de la chaire, le Pr Vaillancourt effectuera une année au sein de l’ENVT.
- Comité de pilotage de la chaire constitué avec les représentants des partenaires professionnels, des territoires et les principaux cadres scientifiques de l’ENVT impliqués dans le projet. Les services centraux (DGAl) et déconcentrés du Ministère de l’Agriculture, l’ANSES, l’INRA, l’ONCFS, la SNGTV, GDS France et l’ITAVI y seront notamment représentés. Des experts extérieurs seront également conviés pour éclairer le comité en tant que de besoin.